Saturday, September 1, 2007

Peloponnese

Après une petite pause du blogue suite à une semaine très occupée au bureau, voici la suite de mon voyage en Grèce.

Mercredi matin, un autre réveil coloré à Delphi après avoir dormi comme un tonneau. Je suis parti tôt le matin, direction Olympia, en suivant l'autoroute E65 qui offre une vision panoramique de la côte nord du Peloponnese. Pour traverser la baie de Patraikos, il faut emprunter le pont Charilaos Trikoupis, récemment érigé, qui relie Rio à Antirio. La traversée du pont est un peu chère, environ 12 Euros, mais c'est pas mal mieux que prendre un traversier.

J'ai continué ma route sur la E55, ce qui m'a fait découvrir une autre particularité de la conduite en Grèce. Avant d'arriver à un feu de circulation, j'avais remarqué une autre lumière, jaune celle-là, qui était parfois éteinte, parfois allumée. J'ai finalement compris que cette lumière additionnelle a été ajoutée pour pallier aux habitudes de conduite des grecs. Étant donné qu'ils conduisent très vite et ne ralentissent pratiquement jamais, le feu jaune annonce que les feux de circulation situés un peu plus loin vont virer au rouge. Il faut dire aussi que ces derniers passent du jaune au rouge beaucoup plus rapidement qu'en Amérique. J'ai fait brûler beaucoup de caoutchouc avant de comprendre le principe.

Je suis arrivé à Olympia un peu avant midi et je me suis promené un peu en voiture pour trouver un espace pour garer la voiture. En faisant demi-tour devant un cul-de-sac, j'ai malencontreusement reculé dans un trou et la roue arrière droite est restée coincée lorsque le dessous de la voiture a fait contact avec le sol. Not good. J'ai réussi à me sortir de là en jouant de la transmission et, par bonheur, une inspection rapide n'a démontré aucun signe de dommage matériel. Ouf. En revenant tranquillement cette fois vers l'entrée principale, j'ai remarqué une clôture entrouverte et un chemin bardé d'énormes cyprès avec une stèle tout au fond. J'ai arrêté la voiture et je me suis dirigé vers la stèle pour découvrir qu'il s'agissait d'un monument à la mémoire de Pierre de Coubertin, père des jeux olympiques modernes. Ce site est un peu à l'écart et il n'y avait aucun visiteur, mis à part moi.

Je suis retourné à la billeterie du site archéologique d'Olympie et j'ai eu la belle surprise de me faire offrir l'entrée gratuitement. J'ai appris ce jour-là que le 15 août, tous les musées en Grèce sont gratuits. J'ai ensuite visité le site, qui est essentiellement un immense terrain rempli de ruines. J'ai alors pensé que la Grèce aurait avantage à reconstruire tout ces sites pour leur redonner leur gloire passée. Malheureusement, je crois qu'il y aura toujours des conservateurs pour vouloir garder les sites historiques intacts, même s'ils n'offrent que peu d'intérêt dans leur état actuel. Le seul endroit qui offrait un coup d'oeil intéressant est la piste d'athlétisme, qu'on voit très bien d'ailleurs sur la vue satellite. J'ai terminé la visite avec un petit tour du musée, intéressant celui-là. La fraîcheur était, elle aussi, bienvenue.

Après un repas baignant dans la sauce tomate et l'huile d'olive, j'ai repris la E55 direction Tripoli et Sparta. J'ai réalisé mon erreur après m'être engagé quelques kilomètres sur cette route. La carte routière montre bien que la E55 est une route principale, mais la réalité est toute autre. Je peux dire sans me tromper que cette route est pire que la 14-15-16 au Vermont, pour ceux qui ont eu la chance de travailler à l'usine de Barre. La E55 est souvent plus étroite (une voiture de large) mais elle est aussi beaucoup plus sinueuse. J'ai dû, comme beaucoup d'autres conducteurs d'ailleurs, m'arrêter de temps en temps pour faire passer les étourdissements. De temps à autre je traversais un village, sorti de nulle part, perché à flanc de montage. C'est pittoresque, mais sans plus. Je me suis demandé de quoi pouvait bien vivre ces gens, perdus dans les montagnes au milieu de nulle part. J'ai rejoint la E65 à Tripoli et le reste du voyage vers Sparta s'est déroulé sans histoire.